Départ. Le train s'ébranle, l'avion quitte la piste.
Le voyage devient une fuite frénétique vers nulle part, mais le plus loin possible, loin, loin toujours plus loin, ce seul mot devient un but, et je coure, je coure sans fin pour attraper l'horizon.
Parfois un peu de repos, un peu de répit; sur un quai, au bord d'un canal, dans les nuages ou dans un jardin sous les arbres.
Mais pourquoi vouloir fuir ? Pourquoi, à chaque fois, cette force qui m'oblige à partir ?
Des ailes me poussent. Je veux m'envoler. Je se sens si légère... Rien ne me retient, alors je m'en vais.
Des ailes... Des ailes ténébreuses qui brassent l'air vicié de ce bas monde.
Des ailes de songes et de murmures qui portent, portent loin et haut.
Des ailes... Des ailes ténébreuses qui brassent l'air vicié de ce bas monde.
Des ailes de songes et de murmures qui portent, portent loin et haut.
Parfois la chute est rude, c'est vrai. Les rêves se plaisent en hauteur
et qui ne sait pas tenir en l'air ne peut les atteindre, ne peut que les regarder filer.
Il faut de l'expérience, pour s'envoler ainsi, les atteindre, jouer de leurs tissages obscurs,
les toucher, les goûter, effilocher leur substance entre ses doigts,
les vivre un temps et se laisser retomber comme une feuille morte portée par une brise d'automne.
Il faut l'avoir mille fois vécue, cette ivresse des hauteurs et des songes qui n'a pas d'équivalent.
Rien ne peut égaler en douceur et en beauté cette overdose délicieuse qui emporte loin de la grisaille tentaculaire de la réalité.
Il faut savoir les chemins invisibles des cieux pour s'envoler seul, porté par des ailes de papier et d'encre distillée, pour quitter la Terre et s'incruster dans le velours des cieux pour partager le séjour des songes et des étoiles.
Il faut savoir retomber, se laisser aller, revenir tout doucement à cet état de veille douloureuse que d'aucuns nomment la vie mais qui ressemble plus à un long cauchemar où l'on ne porte plus ces confortables œillères rose bonbon apposées dés l'enfance.
Il faut savoir accepter de quitter ces hauteurs délicieuses, accepter de troquer l'argent des rêves contre le gris réalité, le rouge passion contre le sépia terni du quotidien.
Il faut savoir replier ses ailes, un temps, pour mieux s'envoler à nouveau,
de plus en plus haut, de plus en plus loin, jusqu'à frôler le point de non-retour...
Et ne jamais, jamais retomber.
Alors on peut enfin Vivre, sans monotonie, sans barrières, sans limites, dans l'absolu, l'éternité, dans ces mots dont on ne peut qu'à peine appréhender le sens. On s'envole. Loin, loin de vous, loin de cette putain de réalité qui nous déchire, nous broie et fait de nous des zombis dans les métros; loin de ce monde qui détruit les rêves et envoie les fées à la poubelle, qui éteint les yeux des enfants et nous fait tous devenir, à plus ou moins grand échelle, des putains d'adultes.
Wouaahh... ce que tu causes bien...j'aimerais etre capable d'en faire autant (exprimer mes pensées et sentiments aussi bien que toi avec des Mots) , mais je suis tout juste bonne à jouer avec des pains de Terre d'Argile ,et quand je touche du Papier, je ne sais faire que dessiner...
RépondreSupprimerPuisque tu aimes la profondeur du ciel...
Je onnais ce Poême Japonais écrit par Wakako Kaku qui pourrait fort bien te plaire:
Elle m'appelle cette voix,
Tout au fond de coeur
Je voudrais ne rêver
que de rêves qui m'exaltent
J'ai traversé des océans de tristesses
Mais je sais que sur l'autre rive,
je te rencontrerais surement
Je suis ce voyageur
qui répête les mêmes erreurs,
Mais qui connait le bleu du ciel
pour l'avoir exploré à chaque chute
Le chemin semble long et interminable
Mais je peux de ces deux bras,
étreindre la lumiére
Mon coeur cesse de battre
quand je te dit adieu
Mon corps vide et silencieux
tand l'oreille vers le monde
Le merveilleux de la vie,
le merveilleux de la mort
Les fleurs, le vent, les villes
participent du meme merveilleux
Elle m'appelle cette voix
tout au fond de mon coeur
Rêvons tjrs
ces memes rêves aimés
plutot de d'énumérer
la ritournelle des malheurs
servons-nous des mêmes lévres
pour chanter joyeusement
cette voix enfermée
dans chaque souvenir
continuons d'en écouter et d'en garder
Précieusement le chuchotement
Au dessus du mirroir
brisé en mille morceaux
des milliers de nouveaux paysages
sont maintenant reflétés
a travers le fenêtre paisible
du premier matin
mon corps vide et silencieux
va s'emplir d'une vie nouvelle
plus besoin de chercher
au delà des mers
l'étincelle du Bonheur
est là, prés de moi
je l'ai enfin trouver
elle est au fond de mon coeur...
pour terminer ma visite dans ton article et bien que je ne sois pas "d'une Nature particuliérement Sage", j'ai ecouté la chanson de Soan que je trouve géniale et que je ne connaissais pas! Merci! a mon tour, je depose une petite Boite à Musique un peu spéciale...
http://www.youtube.com/watch?v=6pAbRJfvtkA
Amicalement et Artistiquement votre,
Léno