dimanche 11 octobre 2009

Sensations


Le vent souffle, échevelé, sauvage et libre. Il siffle dans les broussailles en contrebas, qui s'agitent follement et laissent échapper, parfois, des volées de petits oiseaux.
Depuis le promontoire où tu es posté, tu peux voir la côte qui s'étire indéfiniment, dentelée, sombre, sur le fond aveuglants des flots gris. Le soleil brille de mille feux reflétés par la mer qui respire, se fracasse, miroite et s'emporte au rythme lent des vagues. Le rivage s'allonge, plages de galets sombre et langues de pierre battues par la marée, serpente aux pieds des falaises, se perd dans le lointain.
Le vent te pousse dans le dos, le soleil pique ton visage, tout est lumière et vastes paysages; tout semble infini, entre terre, ciel et mer, le bleu peigné de nuages fins comme des rêves d'araignées, qui ponctuent l'espace de leur chevelure blanche.

Ferme les yeux. Tu peux presque t'envoler. Tu es déjà si haut.

Des odeurs te parviennent, portées par le vent: iode, vase et algues sèches; et puis, quand les rafales changent de direction, ce sont des bouffées sucrées et douces des ajoncs en fleur, l'odeur de l'herbe coupée ou de la terre remuée.

Tout se mêle.

Lumière, embruns, galets remués, poussière des chemins blancs.
Un jour d'été à la mer, quelque part à l'ouest où se brisent les vagues...

[pix: quelque part près de Lauzières, Charente-Maritime; août 2008]

1 commentaire:

  1. je découvre ton blog... avec surprise,émotion,plaisir
    je n'ai pas fini de le déguster
    il faut qu'on en parle

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